Zoom sur le Responsible Care Diagnostic Confirmé avec Antoine Anglade - Acia Automotive
Acia Automotive produit des fluides techniques pour l’industrie et notamment l’automobile. L’accompagnement de France Chimie permet à l’entreprise de s’engager dans des développements RSE à la hauteur des attentes du secteur et des obligations à venir.
Quel parcours a conduit Acia Automotive à se tourner vers la démarche Responsible Care « Diagnostic confirmé » ?
Antoine Anglade : Nous avons entrepris une démarche RSE depuis environ 5 ans. Comme beaucoup d’acteurs, nous sommes volontaristes mais pas forcément connaisseurs des meilleures pratiques à adopter. En tant qu’adhérent de France chimie, nous avons découvert le référentiel RSE Responsible Care et avons décidé de monter notre système de gouvernance sur la base de cette approche.
Après avoir signé la charte en 2019, nous avons transposé ses axes d’application sur nos différents processus. Au cours des deux dernières années, nous avons ensuite procédé à un self assessment, qui est en fait un auto-audit réalisé sur la base de ce référentiel.
Puis France chimie nous a contacté pour nous proposer l’intervention d’un consultant externe dédié pour évaluer notre situation. Cette collaboration a d’abord pris la forme d’entrevues à distance, puis d’une intervention sur site pendant 3 jours, d’échanges et d’une restitution au sein des locaux de France Chimie.
Quels sont les avantages de cette coopération ?
A. A. : Le premier intérêt est d’apporter un œil objectif extérieur sur notre démarche et nos résultats dans ce domaine. Il s’agit aussi d’un bon levier pour alimenter la culture RSE, la diffuser plus largement et fédérer l’ensemble des collaborateurs autour de ces développements.
Le consultant a également permis une accélération sur ces sujets là en mobilisant davantage de responsables au sein de l'usine, et en aidant à définir plus concrètement la RSE, au regard des différents processus en place.
Nous sommes engagés depuis plusieurs années sur une démarche intégrée Qualité, Sécurité, Environnement, qui couvre déjà une bonne partie d’un référentiel RSE. Mais certains sujets plus spécifiques, couverts notamment par le chapitre 3 relatif aux systèmes de gestion des produits (renforcement de la sécurité, de la conception à l’utilisation finale : cycle de vie du produit) méritent une approche plus fine, et c’est là que l’expertise extérieure a été précieuse.
Grâce à cette initiative, l’entreprise bénéficie aujourd’hui d’une photo fidèle de la réalité de nos engagements sur ces sujets, et nous sommes en mesure d’identifier clairement les leviers d’amélioration. Cette démarche globale embarque l’ensemble des partenaires, qu’il s’agisse des sous-traitants, des fournisseurs, des prestataires, des clients, des salariés, ou encore des collectivités.
Le cadre des actions RSE est aujourd’hui mieux défini ?
A. A. : Absolument. L’enjeu est d’apporter de nombreux éclairages sur les démarches à mettre en œuvre et les rôles de chacun.
Le volet sociétal est également important dans ces développements. Nous menons des actions pour intégrer à ces dynamiques de nouvelles populations. La sensibilisation des écoles et des élèves aux questions du recyclage et de surcyclage, par l’intermédiaire de la mairie, est un exemple.
Le but est aussi de faire évoluer et de démystifier l’image de l’industrie de la chimie en faisant connaître les réalisations en termes de tri sélectif, d’économie d'énergie, de développement de nouvelles formules, de préservation des espèces, des sols et des eaux.
Les sessions d’échange en présence du consultant ont également permis de clarifier des points concernant la directive CSRD et la notion de double matérialité, et d’améliorer les compétences par rapport à certaines pratiques et l’usage de certains outils.
Cette démarche Responsible Care « Diagnostic confirmé » a-t-elle permis à l’entreprise de passer un cap ?
A. A. : Oui. Les répercussions sur toute l’organisation sont très positives car cette démarche améliore notre ADN basé sur le développement d’une culture axée sur le bien-être des personnes (culture de la prévention autour de la sécurité et de la santé), de la performance de nos produits (de la conception à la fin de vie des produits), de la satisfaction de nos clients et utilisateurs finaux et sur la qualité environnementale des produits, afin d’être le plus responsable possible et de développer durablement l’entreprise.
C’est un processus d’amélioration continue, qui tire vers le haut. Il implique bien sûr de nombreuses remises en question, mais permet de se tourner vers l’avenir, de continuer à rester en mouvement sur des fondamentaux qui seront forcément des critères cruciaux de demain dans notre secteur. Pour reprendre Saint-Exupéry, « nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants ».
L’initiative Responsible Care propose aux entreprises de la chimie un ensemble d’actions visant à améliorer leur contribution au développement durable, à la transition écologique, et à la qualité de vie. Grâce aux actions déployées, les industriels du secteur obtiennent des résultats toujours meilleurs dans la diminution des accidents, de la consommation de matières premières, en termes de recyclage des déchets, et de développement de solutions d’avenir à la fois écoresponsables et socio-responsables.
Dans le prolongement de cette démarche, France Chimie propose le dispositif « Diagnostic confirmé » qui consiste en un accompagnement personnalisé par le biais d’une prestation de consulting qui peut être financé par l’OPCO pour les PME. Ce consultant mobilisé aide l’entreprise à réaliser son autodiagnostic Responsible Care et à mettre sur pied un plan d’actions RSE réaliste et pertinent.