La réduction des émissions de gaz à effet de serre depuis 1990
L’industrie de la Chimie en France a réduit ses émissions de gaz à effet de serre
(scope 1) de 65 % depuis 1990.
Cette réduction a été possible grâce à :
- à une amélioration continue de l’efficacité énergétique de sa production d’énergie et de ses procédés ;
- à une diminution drastique des émissions de N2O, liées à la production d’acides adipique et nitrique.
Les émissions de gaz à effet de serre de la Chimie ont ainsi été divisées par près de 3 en 30 ans. Les émissions de N2O ont été abattues à 97 % et les émissions de CO2 ont été réduites de près de 30 %.
Selon le CITEPA, les émissions de la Chimie s’élevaient, en 2021, à 18,7 MtéqCO2[1]. Il s’agit principalement d’émissions de CO2, comme en témoigne le graphe ci-dessous. 60 % de ces émissions de CO2 sont dues à la combustion de produits énergétiques fossiles pour la production de chaleur nécessaire aux procédés industriels. Le reste des émissions de CO2 est engendré par les réactions chimiques autres que la combustion sur les installations chimiques.
Plus de 80 % des émissions de gaz à effet de serre de la Chimie sont issues d’installations couvertes par le système communautaire d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre (SCEQE ou EU ETS pour Emission Trading System), soit un peu plus de 100 sites.
Les 16 sites les plus émetteurs concentrent 60 % des émissions de gaz à effet de serre de la Chimie en France :
- 6 vapocraqueurs : 35 % des émissions ;
- 4 sites producteurs d’ammoniac : 12 % des émissions ;
- 2 soudières productrices de carbonates : 7 % des émissions ;
- 4 grands sites producteurs de polymères de spécialité : 6 % des émissions.
100 autres sites de la Chimie sont couverts par le marché du carbone et représentent 21 % des émissions de gaz à effet de serre. Le reste des émissions de gaz à effet de serre est réparti entre les autres sites de la Chimie et l’utilisation de gaz frigorigènes.
Il existe donc une forte concentration des émissions de gaz à effet de serre sur un nombre réduit de sites chimiques. Schématiquement, on peut répartir les émissions de la Chimie par typologie de sites de la façon suivante :