2 octobre 2019
Chiffres clés et conjoncture, Fiscalité, Transport et logistique, TPE - PME - ETI, Commerce International et Douane, Brexit, Économie & compétitivité, Recherche et innovation

L'ECHO DE L'ECO - OCTOBRE 2019

Retrouvez par trimestre l’essentiel du Département des affaires économiques, internationales et innovation !

La parole à ….

Christian Rose, Responsable Transports & Logistique et Pascal Perrochon, Responsable Affaires Internationales

En 2018, l’industrie chimique française a acheté pas moins de 7,5 milliards € de prestations de transport et de logistique, soit approximativement 10 % de son chiffre d’affaires. Dans le même ordre de grandeur 7,5 milliards € représentent également 10 % de l’activité marchande nationale de la branche des transports de marchandises (tous modes de transport confondus).

Tout en se gardant bien de faire dire aux chiffres ce qu’ils ne disent pas et de faire tout raccourci erroné consistant à considérer que le transport français est dépendant à 10 % du secteur de la chimie, il n’en demeure pas moins que les prestations de transport et de logistique, ne serait-ce qu’au regard de leurs coûts, sont une composante importante de la compétitivité des industriels de la chimie. Avec plus de 80 % de son chiffre d’affaires réalisés à l’exportation, dont les deux tiers avec les pays de l’Union Européenne, les enjeux de transport et de logistique sont stratégiques pour notre secteur.

Si le coût de la prestation de transport et de logistique oriente le choix des industriels, il n’est pas l’alpha et l’oméga des chargeurs de la chimie qui privilégient avant tout la sécurité mais aussi la qualité, la fiabilité et la performance opérationnelle des services offerts. La préservation de l’environnement est aussi de plus en plus une préoccupation.

Face à une demande de transport de marchandises qui devrait doubler d’ici 2050, les contraintes environnementales de toutes formes, les difficultés de recrutement à l’échelle mondiale que rencontrent les opérateurs de transport et de logistique, notamment les transporteurs routiers, la dégradation des infrastructures et leurs conflits d’usage, les risques de congestion, le poids grandissant des prélèvements obligatoires, sont autant de facteurs pouvant transformer une offre de transport actuellement disponible à des prix raisonnables en un service moins facilement accessible et plus coûteux.

Le fret ferroviaire sur lequel le secteur de la chimie fonde de grands espoirs doit renforcer son attractivité opérationnelle, notamment au regard des conditions d’accès au réseau, adapter son offre à la demande, notamment son service de « wagon isolé » si incontournable pour notre secteur, et gagner en productivité.

La modernisation du transport fluvial doit faire l’objet d’un accompagnement et les investissements sur le réseau fluvial doivent aussi être mobilisés pour en assurer la maintenance et le développement là où cela est nécessaire.

C’est dans cet environnement que France Chimie souhaite continuer de porter la voix de ses adhérents et peser sur la décision publique et les acteurs en vue de garantir la soutenabilité des transports de marchandises. Cela passe bien entendu par une mobilisation encore plus importante des industriels sur ces sujets.

Améliorer, dans ses dimensions sûreté, sécurité et attractivité, l’accueil des conducteurs sur les sites, renforcer le recours au transport fluvial dans un plan d’actions post-études, promouvoir le programme Fret21 d’engagement des chargeurs pour la réduction des émissions de GES de leurs transports, déployer le prochain dispositif FERAID d’assistance des industriels de la Chimie en cas d’incident ferroviaire, supporter la création d’entrepôts de stockage de produits chimiques, encourager la digitalisation des transports…..

Cette liste non exhaustive de sujets est en grande partie sous le pilotage des comités « sécurité et transport » et « transport et logistique » de France Chimie que président respectivement Régine de Mesanstourne (Arkema) et Pascal Bœuf (Solvay).

Sans modifier cette double approche technique et économique, la fédération a décidé de renforcer son expertise avec l’arrivée de Christian Rose au sein du département économique, dédié à 100 % aux questions de logistique et de transport, y compris sur le plan technique. Il animera donc les deux comités et sera désormais votre interlocuteur unique.

Les deux comités sont ouverts à l’ensemble des adhérents de France Chimie. Nous vous invitons à les rejoindre pour peser sur nos actions.

LES CHIFFRES CLES DU TRIMESTRE

RESILIENCE DE LA CROISSANCE DE LA CHIMIE EN FRANCE AU PREMIER SEMESTRE 2019

Sur les six premiers mois de l’année, la production chimique en France est supérieure de 0,6 % en volume par rapport à la même période de 2018. Dans un contexte économique incertain, la chimie a ainsi fait preuve de résilience en France comparativement à ses homologues européens, grâce en partie à sa moindre exposition au ralentissement mondial.
Pour aller plus loin

UN CLASSEMENT DES LEADERS DE LA CHIMIE MONDIALE DE CONTINUITE EN 2018

La rentrée de septembre est aussi celle de la publication des classements des chimistes mondiaux. Sans surprise, le leader reste l’américain DowDuPont, mais pour sa deuxième et dernière année car il a déjà annoncé sa réorganisation en trois entités plus petites en 2019. En chiffre d’affaires, les 100 premiers chimistes ont généré 1 245 milliards de dollars en 2018, soit 31,5 % de la chimie mondiale.
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COMPETITIVITE

INTERNATIONAL

BREXIT : Le « NO DEAL » toujours d’actualité…

Sauf à penser que le Premier ministre britannique Boris Johnson arrache un accord de dernière minute avec l’UE d’ici au 19 octobre à l’issue du Conseil européen, le BREXIT devrait être effectif au soir du 31 octobre. Les entreprises doivent donc se préparer à une sortie sèche. Pour les aider, France Chimie organise le 7 octobre un nouveau Webinaire sur les enjeux douaniers et réglementaires, détaillant notamment les informations reprises dans la note « Brexit : Comment se préparer à une absence d’accord entre le Royaume-Uni et l’UE » et son annexe spécifique sur REACH.
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BIENS À DOUBLE USAGE : La révision du règlement UE au Parlement

La présidence du Conseil de l’UE a entamé le 19 septembre les négociations interinstitutionnelles - qui promettent d’être ardues - avec le Parlement européen sur la révision du règlement européen sur le contrôle des exportations de biens à double usage (civil et militaire). Au niveau national, France Chimie continue d’émettre des réserves sur certains aspects de la réforme et d’échanger avec le service des biens à double usage de la DGE. La réforme vise principalement à prendre en compte les biens de cyber-sécurité, à amplifier l’utilisation de la clause attrape-tout et à demander aux entreprises de tenir compte de la situation des Droits de l’homme dans le pays du destinataire des biens. De notre point de vue, le régime des sanctions/mesures restrictives de l’UE suffit en soi.
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PRECURSEURS CHIMIQUES D’EXPLOSIFS

Le nouveau règlement sur la commercialisation et l'utilisation des précurseurs d'explosifs a été publié au JOUE L186 du 11 juillet 2019. Il sera applicable à compter du 1er février 2021. France Chimie participe aux réunions de concertation avec les autorités françaises (Service central des armes – Ministère de l’Intérieur) et une consultation est lancée à propos du projet de lignes directrices européennes sur le sujet qui devraient être finalisées en février 2020. France Chimie souhaite ardemment qu’un code de conduite national soit également élaboré, comme c’est le cas pour les précurseurs de drogues notamment.
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TRANSPORT ET LOGISTIQUE

LE TRANSPORT MARITIME MONDIAL ENTAME UNE MUE ENVIRONNEMENTALE AU 1ER JANVIER 2020

Alors que le transport maritime mondial va devoir s’inscrire dans un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 50 % en 2050 par rapport à 2008 il doit se préparer à une autre échéance plus immédiate ; au 1er janvier 2020 ses émissions de soufre vont devoir être réduites de 85 %. Le sujet n’est pas qu’environnemental car les moyens retenus par les armateurs pour répondre à ce défi se traduiront par des coûts -plus ou moins importants selon le choix opéré- qui se répercuteront d’une façon ou d’une autre dans les prix de transport.
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LE PREMIER MINISTRE VEUT UNE « POLITIQUE INDUSTRIELLE » POUR LA LOGISTIQUE

Sur la base du rapport Daher/Hemar, co présidents de TLF, le Premier Ministre a annoncé un certain nombre de mesures en vue de renforcer la logistique française. France chimie va s’impliquer dans la mise en œuvre des recommandations au service des industriels de la chimie.
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LE FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT SEMBLE ASSURÉ

En vue de pouvoir financer la programmation des infrastructures qui sera inscrite dans la future loi d’orientation des mobilités l’Etat a identifié les recettes qui manquaient à l’AFITF pour équilibrer son budget et qu’il va inscrire en loi de finance. La création d’une vignette sur les poids s’est éloignée mais la création d’une redevance payée par les chargeurs pourrait revenir dans le cadre de l’examen du PLF 2020.
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OPTIMISER LA DOUANE

EXONERATIONS DE DROITS DE DOUANE

Les suspensions et contingents tarifaires permettent l’abandon de certains droits de douane à l’import sous conditions. Pour le cycle de négociation de 07/20, plusieurs demandes d’exonérations, consultables sur le site de la Commission européenne, ont été déposées pour des produits chimiques. Si votre entreprise a des raisons de s’opposer à ces mesures, manifestez-vous au plus tard le 11/12/19 !
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OPERATEURS ECONOMIQUES AGREES (OEA): PREPAREZ L’AUDIT DE VOS POSTES SENSIBLES

La Direction Générale des Douanes et Droits Indirects a fourni des éclaircissements aux entreprises sur ses exigences opérationnelles lors de l’audit des « postes sensibles » dans le cadre d’un octroi ou renouvellement de statut OEA Sécurité/sûreté. Elle a précisé de quelles manières les enquêtes sur les antécédents judiciaires du personnel occupant lesdits postes doivent être menées, et leurs contours.
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GENERALISATION DE L’AUTOLIQUIDATION DE LA TVA IMPORT : OU EN EST-ON ?

Dans le cadre du transfert du recouvrement de la TVA à l’importation de la Direction Générale des Douanes à la Direction Générale des Finances Publiques, il est rappelé que le dispositif d’autoliquidation actuellement accordé sous conditions sera généralisé et obligatoire. L’entrée en vigueur du texte encadrant cette décision, qui devrait être publié dans le PLF 2020, interviendrait au 1er janvier 2022.

DYNAMISER MA PME

(RE)DECOUVREZ LA LETTRE DES ENTREPRENEURS

Retrouvez chaque mois les dernières actualités en phase avec les préoccupations pratiques et quotidiennes des TPE/PME/PMI dans la Lettre des Entrepreneurs. C’est une newsletter synthétique qui contient également une interview d’un adhérent ou d’un partenaire de notre réseau.
Accédez à la newsletter du mois de juillet/août

VISIONNEZ LE WEBINAR : REX SUR TPE-PME GAGNANTES SUR TOUS LES COUTS

Financé par l’ADEME, ce dispositif s’adresse à tous les sites industriels de 20 à 250 salariés.

À travers les retours d’expériences d’entreprises qui ont déjà utilisé le dispositif, nous vous proposons de découvrir :

  • Les actions mises en place par les entreprises
  • Les gains générés

Dépêchez-vous : vous avez jusqu’au 15 octobre pour vous inscrire !
Renseignez les champs demandés pour visionner la vidéo
Inscrivez-vous à l’opération

DES IDEES D’ACTIONS POUR REDUIRE LES EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE

99 entreprises ont signé le French Business Climate Pledge, dont plusieurs adhérents - PME, ETI ou grands groupes - de France Chimie.

Découvrez les actions mises en place par la PME Orrion Chemicals Orgapharm pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre à travers la R&D, la RSE et les économies.
Lire l’interview de Christian SIEST, président d’Orrion Chemicals Orgapharm
Découvrez les actions des autres signataires

BOOSTER MES INNOVATIONS

5EME SÉMINAIRE DE L’ACCÉLÉRATEUR CHIMIE

Le 5eme séminaire de l’accélérateur PME s’est tenu les 17 et 18 septembre à l’ESCP autour du thème « recrutement et marque employeur ».

Il s’agit de l’avant dernière session de ce programme qui a permis à 30 entreprises de se former pendant 1 an, en parallèle à l’intervention de consultants spécialisés qui les ont aidé à définir un plan de croissance pour atteindre la taille d’ETI. Les participants se sont tous félicités de leur adhésion à ce programme en partenariat avec BPI.
Visionnez la vidéo des témoignages de la 1ère promotion de l’Accélérateur Chimie.

UN NOUVEL ACCÉLÉRATEUR DÉDIÉ AUX PME DE MOINS DE 50 SALARIÉS DES SECTEURS DE LA CHIMIE, PLASTURGIE ET SANTÉ !

Un nouveau programme à destination des petites entreprises est actuellement en cours de lancement avec BPI et l’OPCA DEFI.
Il est encore temps de s’y inscrire pour les sessions de Paris et de Lyon.

QUAND MATIGNON S’INTÉRESSE À LA CHIMIE DU VÉGÉTAL ET AUX BIOPRODUCTIONS

Le 12 septembre s’est déroulée à Matignon une réunion consacrée à la définition d’un plan d’actions pour accélérer les investissements dans la chimie du végétal et des bioproductions. Organisée à la demande des pouvoirs publics – dans le cadre de l’élaboration du Pacte production 2025 – elle a rassemblé 8 conseillers ministériels, la DGE, l’INRA, CNRS et, côté entreprises une quinzaine d’acteurs industriels. Au menu des discussions : potentiel, freins réglementaires, industrialisation, innovations, …. Un premier échange qui doit déboucher, d’ici la fin de l’année, sur un plan d’actions concrets, au service des industriels.

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