Énergie

L'efficacité énergétique

En raison de la part importante qu’elle représente dans les coûts de revient des industriels de la Chimie, l’énergie est un levier de compétitivité de premier ordre. L’utilisation efficace de cette énergie est donc une priorité.

Les économies d’énergies s’imposent depuis longtemps comme l’une des priorités des entreprises de la Chimie et l’un des piliers de leur transition énergétique. Ces 15 dernières années, le secteur a ainsi réduit son intensité énergétique d’environ 1,5 %/an. La Chimie s’inscrit ainsi dans la même dynamique que l’ensemble de l’industrie en France, qui a diminué de 40 % son intensité énergétique depuis 1990. L’efficacité énergétique est d’ailleurs l’un des principaux leviers de réduction des émissions de gaz à effet de serre depuis 1990.

Afin de maintenir ou d’accroître leur niveau de performance énergétique, les entreprises doivent sans cesse investir dans leur outil de production. Il s’agit de maintenance des équipements, d’optimisation des utilités (fourniture de chaleur, de froid, d’air comprimé, etc.), de récupération d’énergie (notamment de chaleur fatale), d’innovation dans les procédés, etc.

Plusieurs facteurs concourent à cette tendance à l’amélioration de la performance énergétique des entreprises : la pression concurrentielle qui oblige les entreprises à viser l’excellence opérationnelle, la diffusion des meilleures pratiques, la mise en place de la norme ISO 50001, et le soutien public notamment au travers des aides du Fonds Chaleur de l’ADEME et des Certificats d’Economies d’Energie.

En plus de l’intérêt économique inhérent de l’efficacité énergétique, les règlementations environnementales contraignent les sites industriels à se tourner vers les meilleures techniques disponibles, ce qui favorise également les économies d’énergie.

Pour autant, l’investissement dans les économies d’énergie est limité par les contraintes financières auxquelles font face les entreprises. L’investissement des entreprises industrielles se focalise en priorité sur le respect de la réglementation et la sécurité, puis sur la maintenance des machines. Viennent ensuite les investissements dédiés à l’amélioration de la performance industrielle, dont l’efficacité énergétique ne représente qu’une partie.

Par ailleurs, certains événements externes et certaines évolutions structurelles peuvent détériorer l’efficacité économique d’un site. En particulier, les difficultés économiques peuvent entraîner une production variable, voire en « stop & go », ce qui ne permet pas aux équipements d’atteindre leur performance optimale. Ce type de fonctionnement dégradé entraîne une surconsommation pour maintenir les réseaux en température ou en pression, alors que le niveau de production est réduit.

De même, certaines technologies de réduction des émissions industrielles, pourtant vertueuses sur le plan environnemental, peuvent entraîner une consommation d’énergie plus élevée : utilisation d’énergie issue de la biomasse, effacements de consommation d’électricité, abattement des polluants dans les fumées, production d’hydrogène par électrolyse, etc.